
L’évolution de la vie n’est pas mesurable au nombre d’épreuves à traverser mais bien au changement même de la nature de l’épreuve.
Le COVID 19 a ainsi marqué un changement profond des valeurs fondamentales de la société. La volonté de vouloir vivre sans attendre qu’une éventuelle mort arrive a dépassé le besoin même d’indépendance par le travail.
Ne pas oser vivre ne veut pas dire ne pas oser faire des projets et se lancer dans une nouvelle carrière. La peur de vivre est la peur de se plonger dans son for intérieur pour y retrouver ses réelles ressources et surtout les utiliser. Une peur n’est jamais un moyen d’agir mais juste une indication qu’il existe un risque auquel l’inconscient répond.
L’évolution de la vie post-covid sans prise de conscience des raisons des nouvelles peurs peut représenter des limites. La peur de vivre est parfois plus handicapante que celle de mourir. Elle peut enfermer une personne dans une bulle de protection pour soi, sans prendre le soin de rester toutefois à l’écoute des autres.
Affronter la nouvelle configuration de la société à travers les bouleversements mondiaux économiques et écologiques nécessite une attention particulière sur ses repères principaux. La quête de sens est le principe de base pour toutes les actions que l’on peut entreprendre. Il ne peut exister sans un regard sur ses ressources intérieures et celles de son environnement.
La peur n’évite ainsi jamais le danger, elle ne fait que le contourner.